SABLIER
- thomas5jmp
- 21 nov. 2024
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 19 janv.

Les années ont passé.
Je ne suis plus dans l’œil du cyclone.
La tempête s’éloigne, mais tout est détruit.
Tu es celle que j’attendais, mais tu arrives trop tard,
Car je ne suis plus capable de t’aimer ;
Je n’ ai plus assez de force, ni d’insouciance.
Ma candeur s’est consumée dans les bras de tant d’autres.
Alors qu’avant, la simple vue d’un corps dénudé me troublait,
Dorénavant, il n’est plus qu’un amas impersonnel de chair et d’os en décrépitude,
Un assemblage éphémère d’organes, à l’équilibre si fragile.
Tes caresses ne me font pas le moindre effet.
Je constate n’être devenu qu’un bout de bois desséché.
Le temps anéantit tout sur son passage.
Tant d’années entre quatre murs, sans le moindre contact.
Pour survivre, des choses ont dû mourir en moi.
Dans le sablier, inexorablement, le sable s’écoule.
Et lorsque je suis enfin prêt, il est déjà trop tard.
Quand finalement je serai capable de vivre,
D’affronter l’existence, il sera l’heure de mourir.
Les années passent de plus en plus vite.
Le sable s’écoule,
S’écoule impitoyablement.
Les gens disparaissent.Certains meurent,
Beaucoup deviennent insignifiants.
J’ai parcouru le monde physique,
Et plongé en moi-même.
Les séquelles sont irréversibles
Les cicatrices me le rappellent.
L’âme, comme une éponge,
A absorbé la souffrance du monde.
Et l’esprit, fragmenté,
Disséminé ici et là.
En apesanteur, au milieu de la nuit,
Les mots s’échappent avec facilité,
Sans plus aucune pudeur.
J’entends le sable s’écouler...
(L, Tu avais raison, c'était bien pour toi que je l'avais écrit…)
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